Chapitre 4 - Que se passe-t-il ?
Elle sortit dans le plus grand des calmes du spacieux bureau, appartenant au Maire. Ce dernier la mettait dans une colère incontestée mais heureusement pour elle, contrôlable. Ses dégaines de beaux parleurs, son comportement face à ce drame qu'était de déforester les environs et encore beaucoup d'autres raisons, lui avait donné cette haine envers lui. En tout cas, il lui faudrait une très bonne raison pour aller le revoir, si cette si bonne raison ne lui était pas révélée, elle n'irai lui rendre visite sous aucun prétexte.
Elle fronça ses muscles sourciliers, laissant paraître un colère naissante sur son visage et commençait sur un reflex inconscient à grommeler, tout en ayant d'origine la tête baissée, calculant cet homme sans coeur.
Brusquement, le secrétaire l'interrompit par un léger raclement de gorge, ce qui eu pour effet de stopper toutes pensées négatives concernant l'homme qu'elle avait précédemment rencontrée et de la plonger dans le regard plein de curiosité de cet humain si inconnu et pourtant si familier. Elle s'y laissa emporter, dégageant de son esprit ses anciennes réflexions pour se concentrer vers toutes ces nouvelles questions à l'égard de ce simple humain. Qui était-il ? Qu'avait-il de plus que les autres ? Quelles étaient ces émotions nouvelles qu'elle ressentait ?
Sous une fond de lucidité qui avait à peine germé dans sa tête, elle se mit à secouer vivement son crâne, fermant les paupières au passage.
De sa douce et timide voix, le secrétaire la questionna :
- Vous allez bien ?
En ayant prononcé ces mots, il pencha sa tête sur le côté, tout en la toisant intensément, de ses prunelles d'un brun encore plus intense que le sien.
- Euuh.. Oui... Oui je crois, s'exclama-t-elle en bégayant à moitié.
Elle s'efforça de sourire sereinement, malgré la gêne qui s'était installée en elle face à lui.
- Je.. Je pense y aller, désolée, et bonne journée ! S'empressa-t-elle de dire avant de quitter en vitesse ce lieu qui la chamboulait tant.
Jamais une descente vers le monde des Hommes ne s'était déroulée ainsi. Elle contenait toujours sa rage quand elle se trouvait avec eux, mais cette fois c'était différent. Après ce sentiment habituel qu'était cette irritation qu'elle ressentait devant ces individus bipèdes, elle ressentit tout autre chose. Un sentiment qu'elle éprouvait en présence de sa mère, ou ses frères, mais pour un homme ? Cette idée lui était impossible, pourtant elle ne parvint pas à la chasser de son intérieur pendant la route qui la séparait de chez elle.
Arrivée devant le palier de sa porte, elle sentait des regards se poser sur elle avant que sortent, de deux buissons côte à côte, Streak suivi de Saël.
- Coucou toi, tu vas mieux, aujourd'hui ? Fit-elle à Streak en lui adressant un sourire chaleureux et plein d'amour.
- M'oui, on peut dire ça comme ça... gémit-il à voix basse.
Elle soupira, et l'enlaça pour essayer de le réconforter.
- Hey, et moi alors ?! Chuinta Saël une lueur amusée dans les yeux, voulant lui aussi un câlin.
- Bah viens ! Lui lança-t-elle avec un clin d’œil.
S'en suivit une petite séance de câlins pour le réconforter. Nokomis se retira puis déclara d'un ton ferme et déterminé :
- Bon, je vous rappelle que nous avons un objectif !
- Nous nous en rappelions, affirmèrent-ils sur un même ton.
- On va faire comme hier ? Demanda la chouette aussi blanche que la neige elle-même.
- Oui.
Sur ces paroles, ils partirent en direction de la forêt, se séparant peu à peu, chacun de son côté.
Nokomis, connaissant déjà la forêt dans sa totalité, fut tout de suite intriguée par une sorte de petite tanière, à l'apparence faite pour des loups. Mais pourtant elle n'était sur aucun territoire de meute. Elle se transforma et y entra sans grandes difficultés. De l’extérieur, tout paraissait petit, mais à l'intérieur une grande salle avait été creusé, elle ressortit marqua l'endroit et fit un appel.
- Que se passe-t-il ? S'enquit le rapace nocturne.
- Je crois avoir trouvée quelque chose ! S'exclama Nokomis, suivez moi !
Elle les amena à cet endroit étrange, sans trop de soucis.
- C'est donc là... Marmonna Streak, les yeux écarquillés, étonné devant une telle tanière.
- Tout à fait. Rétorqua-t-elle, observant méticuleusement chaque recoins de la pièce.
- Je crois entendre quelque chose ! Hulula Saël. Des sortes de gémissement apeurés.
- Et moi, sentir quelque chose, il me semble reconnaître l'odeur de mon frère dans tout ce charabia !
- Bien, continuons les recherches ici, proposa la louve brune, de par sa fourrure et la terre qui s'y était accumulée.
Ils acquiescèrent d'un mouvement de tête.
A découvrir aussi
- Chapitre 1
- Chapitre 2 - La société humaine, son pire cauchemar...
- Chapitre 3 - Trop de choses à retenir !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 9 autres membres