Le Monde De Nokomis

Le Monde De Nokomis

Prologue

C'est en ce soir d'été 1948, dans le petit village de Quintette, dans l'état de la Californie,que de faux jumeaux naquirent. On ne pouvait que dire qu'ils étaient faux : un louveteau et un bébé, cela paraissait étrange. La mère des jumeaux, assistée lors de son accouchement par l'évêque du village, comme l'était la tradition de ce petit village perdu. Elle dû sous la contrainte de celui-ci, abandonner ses enfants, qu'il jugeait comme envoyés du Diable. La mère dû quant-à-elle quitter le village sur-le-champ.

L'un fut placé chez une famille, tandis que l'autre finit dans la forêt.

C'est ainsi que débuta l'histoire de ce qui semblait être une créature mi-humaine mi-louve.

 
On pouvait entendre ces pleurs à des kilomètres, tantôt gémissements de loupiot, tantôt sanglots de bébé. Un deuxième son se joignit bientôt au premier : les hurlements sauvages  des loups. Tout le monde les craignait au village. Pour une fois, étrangement, leur appel à la mort n'effraya pas les habitants. Ils se disaient qu'ils allaient être débarrassés de ce démon.
Cette agitation dans la meute commença à cause de quelques loups, abattant enfin leur biche après plusieurs heures de traque. L'un d'entre eux, qui s'était un peu trop rapproché des humains, était intrigué par ce petit panier en osier où était déposé l'enfant maudit par les Quintettois. Il comprit que c'était cette chose qui les avait tant perturbé lors de la chasse.
Il n'avait le temps de réfléchir et, poussé par l'impatience des autres loups, il se décida à emporter le panier, avec ce qui se trouvait à l'intérieur. 
 
- Que nous as-tu trouvé là, Streak ? Aboya calmement un loup d'une carrure aussi forte que ce fameux Streak.
Il avait néanmoins une lueur méfiante dans ses yeux, qui étaient assortis à l'écorce des arbres.
- À vrai dire, il me semble qu'il s'agit d'un humain,  mon cher Alpha,   répondit-il en effectuant le rituel de soumission qu'il était forcé à exécuter.
Il lâcha le panier dans l'herbe mouillée, entre lui et son supérieur. Ce dernier, sans un mot, referma ses crocs luisants sur la poignée de la bourriche. Il pivota et partit tout simplement dans sa tanière, demander l'avis de sa compagne. 
- Bonjour, ma louve, dit-il en s'inclinant humblement devant elle. Streak, après la chasse, à trouver ceci. Qu'en penses-tu ?
- Il est adorable ! Mais il nous faut savoir d'où vient ce louveteau.
- Tu dois avoir des hallucination, ce n'est rien de plus qu'un hu..., se stoppa-t-il, hébété devant ce spectacle étrange. C'était un humain quand j'ai pris le panier dans la gueule !
- Humain, loup, peu importe. Nous allons en faire un des nôtres, cette créature mérite de vivre, affirma fermement la femelle.
Cette petite créature avait éveillé en elle son esprit maternel, encore une fois.  
- Si tu le veux tant, mais qui s'en occupera pendant ce temps ? 
"Streak" fut son dernier mot. Elle ne pouvait encore s'occuper d'un nouveau-né, bien qu'elle le veuille. Elle savait qu'il saurait comment s'y prendre, elle avait une confiance totale envers lui.

12/03/2016
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Chapitre 1

 

L'arc à la main, Nokomis décocha sa flèche. La tira. Elle atteignit sa cible. La daine n'était pas morte. Au lieu de ça, elle paniquait. Elle paniquait trop. Nokomis put se cacher parmi les hautes herbes. Toujours face au vent.  Elle rampa. Heureusement, elle ne se fit pas remarquée.  De plus en plus près. Elle était prête.

 

Un bond puis sa dague s'enfonça en un coup. Un jet de sang. Elle s'accrocha à la daine. La chevaucha. Il ne fallait pas céder.

 

Un deuxième coup. Un troisième. Puis plus rien. Rien à part du sang. Rien à part un dernier souffle. Un ultime soubresaut. Elle était morte. C'en était finit.

 

Elle retira sa flèche du flanc du cervidé. Elle la planta dans l'herbe, ainsi que son poignard. Elle purifiait ses armes et bénissait sa proie, morte maintenant. Ce n'était que la première étape, venait alors la seconde. Elle  ouvrit l'abdomen du gibier mort et en retira les entrailles et organes internes. Elle dû les trier, laisser le bon aux autres animaux de la forêt, et enterrer le reste là où étais morte sa proie. Ne restait que pour  eux Que la chair et les muscles, en plus du cœur qui était traditionnellement partagé entre le chef de la meute et le ou les chasseurs de la bête.

 

 Une dizaine de loups arrivèrent de tous les côtés. Elle reconnut sans mal son enseignant et  père, Streak. Le temps l'avait bien amoché,  il avait à son compte plus d'une demie-douzaine de cicatrices, maintenant. Mais sa musculature n'en restait pas moins intact, devenant avec le temps plus massive encore. On pouvait voir quand on le regardait  de face que sa cage thoracique était sur-développée, sûrement  à cause de ses chasses répétées qui à force avaient finit par dilater ses poumons, emmagasinant de plus en plus d'air. Sa fourrure avait quelque peu terni, il ne pouvait plus se mesurer à la clarté d'une pleine lune lors d'une calme nuit, comme à son enfance, mais plutôt à une simple lune vue de cet astre pendant la journée.  Ses prunelles aussi avaient perdu  de leurs  éclats, ce n'était plus que des perles bleues-grises moroses qui lui rappelaient tristement le voile de pollution sur les montagnes éloignées qui entouraient la forêt. Car oui, il était atteint d'une rare mutation rendant ses iris bleues, du moins à l'origine. Les étincelles sortant de ses yeux  se dissipait aussi vite que la brillance de son poil. Dans ceux-ci se reflétaient tout ce qu'il avait pu voir durant sa longue vie. Streak avait connu plus de haine que d'amour, plus de mal que de bien, plus de destruction  que de protection envers la nature. Il avait beaucoup mûri depuis sa folle jeunesse. Des événements  traumatisants se répercutaient encore  dans son esprit, jamais il n'en avait parlé à quiconque  et c'était pour cette raison qu'il s'était tant renfermé sur lui-même. Quand il sut que c'était à lui que revenait la charge de cette petite,  elle eut l'occasion de connaître l'humiliation qu'était d'être un humain. Savoir tous ce qu'ils avaient engendrer autour d'eux. À présent sa sagesse égalait facilement celle du loup qui l'avait éduquer.

 

Un élan de hurlements et aboiements  joyeux retentirent dans  la clairière éclairée à la simple lumière d'un croissant de lune et d'étoiles par milliers. On célébrait  en ce moment là, la vingtième année de la vie de la jeune femme ainsi que la trentième du dominant de la meute. Car oui, ces loups là avaient des espérances de vie proches des humains, pouvant vivre des fois plus de 60 ans ! Seule leur meute pouvait jouir d'une vie si longue. Tout cela grâce à un homme. Homme que jamais plus ils ne revirent, mais qui serait graver à jamais dans la mémoire de la meute, et même dans le cœur de certains canidés.

 

La légende racontait qu'il serait venu lors d'une bataille entre deux meute. Trop concentrés sur leurs techniques offensives et défensives, les loups n'aurait soit-disant pas aperçu l’énergumène, qui observait attentivement le champ de bataille. Au moment où il trouva enfin ce qu'il cherchait, il entama un rituel de tradition, composé de prières, mouvements et d'une concentration maximale sur celui qu'il avait choisi. Quelques instants après, il s'évapora littéralement, et le vent, comme poussé par une énergie nouvelle, balaya la plaine où avaient lieu les combats dans une hardiesse folle. Il se mit à tournoyer autour d'un loup qui était dans la plus grande difficulté. La bourrasque emporta dans les cieux la bête désignée qui retomba peu longtemps après. Tous les animaux présent dans la vallée suivirent le loup élu de leurs yeux écarquillés de stupeur. Le plus vieux et le plus mal en point des loups qui se battaient ici au nom de sa meute, se retrouva, être après avoir foulé la terre sous ses pattes, le plus jeune et vigoureux loup.

 

C'est comme ça que sa meute réussi à vaincre misérablement leurs adversaires, et qu'Amarok devint le nouveau dominant de son clan, donnant à sa descendance ce qui lui avait permis de gagner. Une longue vie. Une espérance de vie pouvant atteindre 50 ans à cette époque.

 

Depuis ce jour là, chaque Alpha de cette meute recevait le nom de Amarok, devenant le représentant de leur Dieu sur terre.

 

Deux siècles passèrent, cette meute était maintenant réputée pour être la plus grande meute de toutes celles existantes.

 

Pendant le trajet, certains disent qu'ils auraient préféré la voir chasser sous forme animale, mais qu'elle avait malgré tout fait un prestation magnifique et qu'elle avait respecté tous les codes d'honneurs de la meute. À savoir ne jamais dévier le regard de sa proie lorsqu'elle est en train de mourir, et purifier ce qui avait servit à tuer l'animal. Les loups creusaient donc un petit trou à proximité et plongeaient leurs museaux dedans. Il ne fallait non plus prononcer de mots pendant la chasse, tout se passait dans les moindres détails : une queue qui bouge, des oreilles qui frémissent ou encore des légers coup de tête.

 

 

 

* * *

 

 

 

Ils mangèrent en silence. Seuls quelques craquements d'os brisaient de temps à autres ce mutisme. Tous appréciaient simplement leurs copieux repas.

 

Nokomis, qui voulait absolument retrouver le calme de sa tanière, se hâta dévorer quelques morceaux de ce qui lui était attribué, prétextant même de ne plus avoir d'appétit pour donner le restant à d'autres loups.

 

Arrivée dans son entre, la louve se transforma en humaine puis posa son arc sur son piédestal de pierre, là où elle le mettait habituellement.

 

Elle fit couler un peu d'eau de sa gourde jusqu'à son bol en crâne humain – car oui, quand elle trouva le squelette d'un homme, avec ses vêtement et ses biens sur lui, il fallait y rendre rentable – pensant boire tranquillement avant qu'elle ne voit ces ondes dans l'eau. Quelque chose arrivait.

 

 

 

* * *

 

 

SUITE À SUIVRE 

 

 

 

 

  Toujours plongée dans son livre, elle ne vit pas Streak arriver. Il s'était calmé sur la route, mais quand il fut devant son amie, ce fut le drame. Il se mit à sangloter tristement. Gémissant de plus belle, ce qui réveilla Nokomis de sa semi-transe.
- Streak ?! Au nom de Lupus, que ce passe-t-il ?! Dit-elle affolée par ces tristes jappements.
Le loup, tout aussi affolé ne pu que bafouillé quelques mots :
- Mon... Mon frère, Malachy ! Il a disparu  !
- Oh non, ça n'est pas possible ! Aurais-tu plus de détails à m'apporter ? Nous pourrons plus facilement le retrouver.
  Elle tourna brièvement la tête vers ses deux bouts de viande, remarquant qu'ils avaient cuit. Et avant même que le loup argenté puisse ajouter quelque chose, elle le coupa et lui dit d'une voix mielleuse, pour le calmer :
 -  Pourquoi ne pas manger en parlant de tout ça ? Je suis sûre que tu as faim et ça te changera les idées.
- Eh bien, pourquoi pas... Je me calmerai sûrement avec ça, lança-t-il, la voix tremblante, les yeux encore embués de larmes.

  Une fois leurs repas et leurs discussion terminé, ils entamèrent un hurlement puissant dans lequel ils firent appel à Saël, leur ami chouette. Avec son ouïe infaillible ils réussiraient à retrouver le frère de Streak.
   Il arriva dans les quelques minutes suivantes, encore tout somnolant. Tous deux se mirent à lui expliquer la situation, il était partant.
   Les trois amis réunis entamèrent leurs routes, ils avaient au préalable préparés un plan : chacun devait se séparer dans la forêt, empruntant un chemin différent, et à chaque fois qu'un d'entre eux trouvait quelque chose de son côté, il devait marquer l'endroit et faire un appel.
  Ça y est, la chasse au loup avait commencé, ils cherchèrent Malachy, dans toute la forêt pendant toute la journée. En fin d'après-midi, Nokomis appela les autres, et leur demanda de se rejoindre chez elle. Tous étaient arrivés.
- Alors, à ce que je vois, personne n'a rien trouvé ? Commença Nokomis.
- Non, rien entendu de suspect de mon côté.
- Moi non plus... Aboya tristement Streak.
- Continuons les recherches demain, nous serons plus reposés, proposa la fille-louve.
- Je suis d'accord, répondit le loup désespéré.
- Et moi, comment je fais ? N'oublie pas que je suis un animal nocturne, à la base, Nokomis ! Objecta Saël.
- Et bien tu vas devoir te sacrifier et dormir de nuit, au moins cette fois. Dit-elle avec un petit sourire au coin des lèvres.
- Ne te moques pas de moi ! J'aime pas dormir de nuit... Bon, sur ce, je vais aller me fatiguer. Au revoir ! Annonça-t-il avant de prendre son envol.
  Une fois ses amis partis, Nokomis ressortit son carnet une nouvelle fois et continua d'écrire..


12/03/2016
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Chapitre 2 - La société humaine, son pire cauchemar...

Elle écrivait souvent sa vie d'antan, du moins, les souvenirs qu'elle en avait. Elle aimait aussi grandement écrire des descriptions sur tout ce qui l'entourait, elle-même y comprit. Comme ça, si quelqu'un venait à passer par là une fois qu'elle ne serait plus de ce monde, il trouverait peut-être ce journal qu'elle gardait, pour l'instant, secret.

 

C'était une fille d'une taille correcte, d'environ 1m70. Elle avait de long cheveux brun, qui très souvent étaient ébouriffés, une lanière en cuire lui servait pour se les attacher. Ils faisaient sa fierté. Même si elle ne s'attachait pas à l'apparence, elle les adorait et ne voulait en aucun cas les quitter, surtout parce qu'il étaient d'une épaisseur et d'un volume éxtraordinaire.

Le plus souvent, elle portait un haut en cuir assez décolleté qu'elle avait réussie à faire après de maintes chasses. Ce bustier était accompagné d'une jupe s'arrêtant vers les genoux faite de plusieurs cuir, notamment du cuir de brebis – un cuir connu pour sa souplesse, sa douceur et sa résistance. Ou un short, fait à partir d'une peau de cerf. Au dessus était accroché une ceinture en cuir de veau, cette fois, où elle mettait sa corne, sa bourse - qui lui servait essentiellement de petit sac - et son poignard, soigneusement rangé dans son fourreau. Elle portait avec tout ça, de bottines se stoppant au dessus de la cheville – cette fois fait à partir des rares sangliers qu'elle avait réussis à chasser.

Malgré les apparences, elle se nourrissait bien et grâce à sa mère adoptive, elle avait une carrure très sportive. Avec un ventre plat où pouvait ressortir ses abdominaux, des épaules plutôt larges qui lui étaient d'une bonne aide quand elle partait chasser en "forme humaine" et la même affaire avec ses jambes, qui étaient pour le moins musclées. Une morphologie gracieuse et des formes, qui rajoutait en elle de la beauté et de l'originalité, lui avaient été offert. Et là où en ville ils n'y avait de la place que pour les femmes fines, presque maigres, elle créait un contraste étonnant avec sa splendeur naturelle, qui impressionnait bien des femmes.

Ce qu'elle écrivait hors de ses descriptions de paysages ou de ses portraits pouvait en touché plus d'un et surtout s'apparenter à de la pure philosophie, car la couleur de ses pensées pouvait à elle seule changer toute une génération de mentalités, si ce n'est plus.

 

« Dis-moi, mère - que dis-je ?! - Humaine-qui-m'a-donnée-la-vie, est-ce normal d'abandonner sa petite fille d'à peine deux semaines entre les bras d'une ourse ? Mon nom ne vient même pas de toi, mais d'elle : Ma mère, ma VRAIE mère, Malila. Celle qui m'a dédié amour et foyer, qui m'a aidée, nourrit et apprit.

Par la suite, j'ai connue Streak et Saël, qui sont devenu des frères. Oui, je ne suis pas comme vous autres, humains primitifs - ne devrai-je pas un jour m'attarder sur ce détail ? -, je suis moi : mi-louve mi-humaine, et j'en suis fière.

Vous qui ne savez pas ce que sont les vraies valeurs, je n'ai reconnue dans votre espèce qu'un homme bon. Un homme que la sagesse et l'humilité a tué. Ce fut le premier humain à me comprendre, à m'aimer tel que j'étais – et je suis encore - et en qui j'ai eu confiance. Ce sera aussi la dernière : après avoir vu votre cruauté sans limite, je ne peux me soumettre à faire confiance en l'un des vôtres.

Maintenant qu'il est mort, assassiné par ses frères, je suis livrée à moi-même, dans cette si belle et grande forêt. Heureusement aidée et reconnue de tout le monde. En parlant de « tout le monde », je veux désigner les animaux – quel terme dégueulasse... ce sujet aussi mériterai d'avoir sa propre philosophie. Des loups aux chouettes en passant par les lynx et en faisant une petite escale vers les renards tout en finissant cette ascension par une ourse : ma mère.

Quel est ce monde où la seule richesse est un bout de papier, ce monde hiérarchisé de telle manière à ce que la Vraie Liberté n’existe pas, ce monde où il faut travailler pour devoir vivre ?

Comment se fait-il qu'ils ne s'en plaignent pas ? Être libre comme l'air, c'est ça la vraie vie, le vrai bonheur. C'est ça qui fait de moi une personne épanouie, car le plaisir ne vient pas des autres, de la technologie, ou je ne sais quoi, mais il vient de la liberté ! Liberté de penser et d’agir.

Donc, Hommes, au lieu de vous montrer vaniteux, en vers tous ces billets – comme vous les appelez – et envieux devant ceux qui en possèdent tant. Sachez que la plus belle richesse est le respect, le bonheur, l'amour et la liberté.»

 

Tout ceci était la première chose qu'elle avait griffonnée, après sa description physique, dans son journal de feuilles, de cuir, et de bois. Première, effectivement, mais en tout cas, dernière, je ne crois pas.


15/01/2016
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Chapitre 3 - Trop de choses à retenir !

L'aube était son réveil, comme tous les matins, elle ne se réveillait donc jamais à la même heure. Elle s’habilla dans une tenue décontractée, avec comme raison aujourd'hui : aider à la recherche, puisqu'elle s'habillait quasiment toujours dans ce genre décontracté. Elle sortit de son petit nid douillet, sortit sa dague et observa arbres, plantes et fleurs autour d'elle, à l’affût de tous végétaux dont elle pourrait se servir. Elle se mit à s'approcher de pissenlits et de thyms, pour ensuite les découper et les plonger délicatement dans sa pochette. Elle chercha ensuite des yeux une toile d'araignée. Il y en avait un peu partout, donc il ne fallut pas aller bien loin pour en trouver. Tout ceci allait lui servir prochainement si ils retrouvèrent le frère de Streak : Malachy.

Nokomis rentra chez elle, déposant tous ces ingrédients sur une planche de bois surélevée faisant office de table. Elle partit alors les déposer sur une genre d'étagère où était disposé beaucoup de plantes et graines - plus ou moins sèches et en plus ou moins grandes quantités. Toute cette végétation était destinée aux usages médicaux. Elle préleva quelques herbes de cette étagère et les posa sur la table. Puis, prit sa sacoche, l'ouvrit et déposa soigneusement à l’intérieur tous les végétaux. Elle entendit sa cloche sonner – cloche qu'elle gagna en donnant le coup de crocs fatal lors d'une chasse en meute -, elle se retourna et vit une chouette des terrier qui ne lui était pas inconnue.

-Ooooh.. Verra, ce n'est que toi..., dit Nokomis dans un soupir de soulagement,   comment vas-tu ?

-Oh, très bien, je t'en remercie.

-Alors, qu'est-ce qui t’amènes ici ?

-Ça. Dit-elle en désignant de l'aile ce qu'elle désirait.

-Je ne comprends pas, pourquoi des plantes médicinales ?

-Tu sais bien que chez nous, il y a plusieurs « métiers », notamment celui de guérisseur. Vu où nous habitons, il nous est difficile de trouver toutes les plantes nécessaires. Et puisque nous sommes des volatiles flemmards, nous venons te demander, déclara la chouette avec un petit sourire triomphant.

-Oh.. Il fallait le dire plus tôt ! Que te faut-il ?

Une fois leurs affaires terminées, Nokomis se mit à regarder son interlocutrice d'un air grave.

-Je ne comprends toujours pas, pourquoi en as-tu besoin pour ce jour même, que se passe-t-il ?   Questionna-t-elle d'un ton détaché.

-C'est long à tout expliquer, mais je vais le faire.

Elle s’élargit la voix avant de débuter son discours.

-Tout à commencer le jour où des chouettes effraies sont arrivées. Tu sais bien que cette race de chouette vit de temps en temps assez près des humains ? Et bien, quelques-unes sont venues, trop dégoûtées de ce qu'elles ont entendues. Apparemment, les Hommes projetteraient de raser la forêt. Selon eux elle est trop dense, et il manque de la place pour la population. Donc si ils veulent vraiment la raser, nous nous défendrons et nous les en empêcherons.

Nokomis acquiesça d'un léger mouvement de tête.

Ainsi se termina leur discussion et toutes deux retournèrent à leurs occupations.

 

« Je vais devoir revêtir mes habits d'humains, arf, j'les aime pas... Ils puent ! » Pestait-elle intérieurement. Malgré son dégoût envers cette tenue, elle se changea et sortit de son foyer pour commencer à descendre la colline.



Tous les yeux étaient posés sur elle : personne ne l'avait vus auparavant et elle venait d'apparaître subitement. Tout ceci était suspect pour Monsieur Tout-Le-Monde. Mais elle continuait de les ignorer du mieux qu'elle pouvait. Du moins, elle les ignorait à sa façon : en les écoutant, essayant à chaque discussion de retirer la moindre information par rapport à cette fameuse déforestation.

Arriva le moment où elle parvint enfin à sa destination d'origine : la mairie de la ville, dans laquelle elle allait se faire passer pour une future habitante et donc pouvoir soutirer quelques informations au maire. Elle poussa la porte d'entrée du bâtiment et de suite, un homme légèrement plus jeune qu'elle, l'aborda.

- Bonjour, vous avez un rendez-vous ?

Nokomis le dévisageait, intriguée... Il lui rappelait vaguement quelqu'un de familier. Après un long blanc, elle finit par lui répondre :

- Bonjour ! Excusez-mon impolitesse. Non, désolée, était-ce important de prendre rendez-vous ?

- Plutôt, oui, mais il me semble que Mr. Le Maire n'a pas grand monde à voir aujourd'hui, je vais aller lui demander si il a un peu de temps pour vous, répondit le secrétaire d'un ton plus que sérieux.

  - Merci,  rétorqua-t-elle sur le même ton.

Il décrocha le téléphone de son socle et après quelques brèves paroles le ramena à sa place.

- Il est OK pour vous recevoir dès maintenant, je vous emmène à son bureau,   certifia-t-il en se levant.

Une fois dans le bureau du cher Monsieur-Le-Maire, et assise sur la chaise que lui avait désigné ce dernier, elle commença à lui expliquer sa situation.

- Bonjour, enchantée. Je m'appelle Katherine Sindamu, j'aimerai m'installer dans votre petit village. Et donc je suis venue vous voir, puisque vous êtes le Maire...

- Enchanté de même. Je m'en doutais dès votre arrivée dans mon bureau, je connais tous les habitants de ma ville, et vous, je ne vous ai encore jamais vu. Passons. À vous de voir si vous voulez que je vous prête une petite maison temporelle, avant que les futures nouvelles bâtisses soient finies. Mais il y a quand même un léger problème.

- Je vous écoute,   dit Nokomis, très attentive mais néanmoins neutre.

- Nous allons premièrement devoir raser la forêt et ensuite les faire construire. Et rien que pour la déforestation ça risque d'être long, en vue de la superficie de la forêt.

« Tu m'étonnes qu'elle est grande ! »  Pestait-elle intérieurement.

- Oh, d'accord, vous avez prévu de la raser quand exactement ?

Elle essayait de tout faire pour garder son calme et ne pas exploser devant cet homme. Elle était haineuse envers tous les humains, surtout si ces derniers parlaient de déforestation comme s'ils parlaient de leurs travailles.

- Approximativement pour le mois prochain. Il vous faudra attendre énormément de temps pour sérieusement envisager une vie dans notre modeste commune et j'en suis terriblement désolé...

«Et en plus il se la joue beau parleur !»   Pensa-t-elle en son fort intérieur, agacée par cet homme.

- Vous comme moi, nous n'y pouvons rien. Alors laissons le futur devancer le présent et attendons que tout soit terminer. Avez-vous une date plus ou moins précise pour la fin des travaux ?

- En réfléchissant à la question, il me semble que la meilleure option à vous proposer serait de revenir dans 6 mois, le temps que cela se passe, et commence.

- Très bien, dans ce cas, à dans 6 mois,   déclara la demoiselle en se levant de la chaise.

- Au revoir !   Lui dit le Maire, en lui tenant une poignée de main.

Nokomis répondit à ce geste tout naturellement par une autre poignée de main.


16/01/2016
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Nokomis

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Prénom : Nokomis, signifiant "Fille de la Lune" en Amérindien.

Genre : Féminin

Âge :  La vingtaine.

Place dans l'histoire : Personnage principal, héroïne de l'histoire.

 

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FORME HUMAINE

 

~ Taille moyenne pour une femme.

~ Cheveux long, épais,  ébouriffés et bruns.

~ Yeux d'un marron foncé, profond et uni.

~ Peau plutôt bronzée.

~ De belles formes accompagnée d'une carrure forte.

 

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FORME LUPINNE  

 

~ Taille moyenne d'un loup.

~ Fourrure bicolore : marron et beige, souple et douce.

~ Prunelles ambré clair.

~ Belle musculature,  carrure de mâle.

 

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CARACTÈRE

 

Caractère devant ses proches :

[ Décomplexée  |  Amicale | Serviable  |  Discrète | Calculée |  Déterminée à la tâche | Solitaire |Fidèle ]

 

Caractère devant un/des inconnu(s) :

[ Méfiante |Décomplexée  | Réfléchie | Agressive | Asociale |   Réfléchie Discrète ]

 

Caractère habituels :

[ Discrète | Solitaire | Calculée | Décomplexée ]

 

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PARTICULARITÉS

 

~ Elle est une femme-louve e se croit la dernière.

~ Déteste les humains, mais ceux-ci l'intriguent.

~  Adore ce qui touche aux métaux et à l'astronomie.

 

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«  Ce que tu as, beaucoup de personnes peuvent l'avoir, mais ce que tu es, personne ne peut l'être. » 

 

 

[Présentation inspirée de Sk05  http://sk05.skyrock.com/  ]


18/01/2016
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