Le Monde De Nokomis

Le Monde De Nokomis

Chapitre 5 - Un cœur, deux hybrides.

œAvant même de pouvoir inspecter la tanière plus en profondeur, une chose attira leur attention. Un bruit. Un bruit étrange, comme un grognement sourd. Paniqués, ils ne surent reconnaître à temps son origine mais se turent pour ne pas  le brouiller. 

La tanière faisait écho, ce qui rendait impossible l'identification de la provenance du  grognement. Leurs instincts de survie leur criait de s'enfuir, mais par où s'enfuir ? La panique  engendrée par ces  sons inconnus leur  ôtait le sens de l'orientation, impossible de savoir s'ils  s'enfonçaient dans la grotte ou s'ils étaient sur le point de la quitter.

Quand, sur un éclair de lucidité, Saël se mit à  crier d'une voix stridente :

- Stoooop ! 

Nokomis s'arrêta la première, suivie de près par  Streak. La chouette blanchâtre reprit aussitôt :

- La sortie est par là-bas, suivez moi ! 

 

Elle faillit retourner en vitesse dans l'entre qu'elle avait trouvé tant son point de vue la choquait... Le secrétaire de la mairie ?! C'était impossible... L'aurait-il suivi ? Toujours autant impossible pour la louve. Seulement, celle-ci ne semblait pas distinguer la morphologie mi-humaine mi-canine de cet homme qu'elle avait en face d'elle, contrairement à ses amis qui étaient pétrifiés en ayant les yeux fixés sur les oreilles du jeune homme.

- Que Lupus m'aide ! Que fais-tu là ?! Aboya-t-elle férocement, ses yeux ronds  plantés dans ceux de l'homme-loup.

- Qu... Quoi ?! Un loup qui parle ?! Serais-tu comme moi ? Répondit-il à la hâte, n'ayant apparemment pas reconnu Nokomis derrière cette carrure lupine.

Sur ces mots, sa lucidité habituelle ressurgit  et elle commença à scruter méticuleusement  celui qu'elle avait en face d'elle, affichant inconsciemment  une mine des plus abasourdi à chaque seconde qui passait. Comprenant enfin, sa transformation fut immédiate.  

- Je ne rêve pas, mademoiselle ?!  Est-ce bien vous que j'ai vu à la mairie ? Questionna-t-il, le regarde stupéfait.  Je... Whaou... Je me sentais seul, je me croyais seul... Quel est votre nom ? Que faites-vous ici ? Qui sont ces  animaux qui vous accompagne ? Que faisiez-vous à la mairie ? Vous habitez ici ?...

Il ne semblait pas gêner de lui imposer un aussi gros questionnaire, seulement, il s'arrêta quand il vit que  Nokomis était prête à détaler. Saël qui tournoyait au-dessus d'eux  fondit en pique sur le jeune-homme-loup,  qui selon lui, agressait son amie. 

- Si tu la touches, tu devras affronter mes serres ! Hulula-t-il en s'interposant entre les deux humains et en se tournant vers l'un d'eux.

- Et tu auras à faire à mes crocs !   rajouta Streak d'une rage méconnue pour poursuivre dans les menaces de son frère.

Tout deux dévoilèrent leurs armes, pour le moins aiguisées,  prêtes à l'emplois. Le loup argenté claqua sa puissante mâchoire, ce qui eu pour conséquence de faire reculer  l'agresseur. Tandis que le rapace effectuait quelques feintes pour accentuer la pression sur l'inconnu.

- C'est bon, j'ai compris, j'ai compris, se défendit le secrétaire en levant les mains au ciel avant de les baisser aussitôt pour ne pas tomber  lors de sa métamorphose en loup.  Si vous y tenez tant, je m'en vais...

- Non ! Reste là ! Tu peux nous servir... Dit-elle avant de tourner les yeux vers ses amis. Nous sommes à la recherche d'un loup. Nous pensons qu'il est dans cette tanière. Viens avec nous.  Aboya-t-elle calmement en semant  sur ses phrases d'infimes  autres messages qui disaient "C'est un test.", "Un test de confiance.", "Laissez moi faire."

Sur ces mots, elle  descendit dans la grotte, Saël prit place sur son épaule, quand  Streak fermait la marche et que le jeune-loup était entre ses deux compères.

- Donne-moi ton nom, ordonna la louve sans broncher à l'égard de l'inconnu.

- Je me suis nommé  Wakiza, et sinon devant les humains, c'est Valentin.

- Heureuse de le savoir, dit-elle d'un ton faussement enjoué. 

Elle était trop occupée à se concentrer sur ses pattes pour  penser à autre chose.

- Comment se fait-il que tu n'as  cette odeur que porte les humains, aussi putride soit-elle ?

- Peut-être parce que je suis un loup, actuellement ?  Répondit-il, outré.

- Oh.. Oui, excuse moi... Je ne  suis toujours pas habituée à ce que tu sois toi aussi mi-loup mi-humain, annonça-t-elle, gênée. 

Ses joues s'enflammèrent  et prirent une teinte rougeâtre. Heureusement pour elle, personne ne pouvait la voir. Cet homme - ou du moins cet homme-loup - avait un effet très  étrange sur elle.

- Lupus ! Quelle est cette odeur affreuse ?! Jappa Streak,  écœuré.

- En effet, grommela Nokomis, la truffe en l'air. Une odeur me parvient au museau. Berk, je n'aime pas ça... Avançons, il faut résister.

- Ne faudrait-il pas aller voir ça ? Demanda Wakiza.

- Je me porte volontaire pour y aller !  Aboya fièrement le loup argenté.

Il baissa la tête pour leur dire au revoir, les contourna pour passer devant, et s'en alla dans ce couloir qui paraissait sans fin. Seule une petite lumière qui paraissait provenir de très loin, le guidait. Au bout de 5 longues minutes de marches, il arriva devant un monticule de terre, séparant la grande allée de la lumière. Il tendit une oreille, essayant de discerner quelques sons, ce qui fut réussi : de sourds gémissements se faufilait entre la paroi de la tanière. Il les reconnaissait, c'était ceux de son frère porté disparu ! Accompagnés de cela, d'autre bruits plus forts mais inconnus, mêlés d'une senteur très forte d'humains.

Il n'y avait pas de doute à se faire, derrière cette porte se trouvait un ou plusieurs Hommes avec son frère.

Il se retourna puis décampa à toute vitesse du sens inverse pour aller voir ses compagnons.

 

- Venez ! s'étrangla Streak.

Sur cette parole, les autres le suivirent, Saël toujours perché sur l'épaule de Nokomis et Wakiza qui les suivait, libre de ses mouvements.

Ne s'étant pas arrêté à temps, le loup argenté fonça sur la petite butte de terre qui s'effondra au sol. La louve s'arrêta, juste derrière son ami, suivit de leur nouvel ami.

Il arrivèrent devant une grande salle, qui pouvait aisément tous les accueillir en même temps.

Ce qu'ils virent tous les quatre était effroyable. Deux hommes, sûrement des haut-placés en ville vu leurs vêtements malgré tout bien amochés. Ils étaient la représentation de tous ce que pensait chacun sur les Humains. Cet mal et cet acharnement envers les animaux d'une autre espèce que la leur. Cette haine mutuelle entre chaque Homme. Ils n'avaient même pas remarquer leurs invités surprises, quelle impolitesse...

Streak échangea quelques discrets signes à son frère, légèrement plus foncé que lui, pour lui dire de ne pas bouger et de ne pas réagir non-plus. Gestes après gestes, Nokomis comprit que le moment était venu pour elle d'attaquer ces humains. Elle s'avança en rampant à terre, se faisant la plus effacée possible. Un grognement, des griffes baladeuses, des rangées de crocs, des mâchoires claquantes, des serres affûtées, du sang frais qui giclait. Tout arrivait si vite pour ces deux hommes. Ils étaient déjà morts avant même de vouloir se défendre. Un problème en moins à gérer, et des armes à gagner pour la louve. Maintenant, il fallait sauver ce pauvre loup. Du sang s'écoulait encore de ses plaies. Il en avait partout, vraiment partout. C'était tellement triste et colérique à la fois... Qui voudrait faire du mal à une bête si belle qu'un loup ?

Les poils du collier des deux jeunes loups s'hérissèrent. Engouffrés par tant d'émotions, Streak se rua sur son frère en gémissant, Saël quant-à-lui, nettoyait ses plumes habituellement d'un blanc pur qui étaient à présent tachées d'un rouge sanglant. Au même moment, Nokomis et Wakiza se métamorphosèrent en humains sans même le vouloir, alors que ce dernier passa délicatement une main par dessus l'épaule de la jeune-femme en l'enlaçant tendrement elle posa sa tête sur son torse et elle ne pu retenir ses larmes. Compatissant, le jeune-homme offrit à la louve bouleversée un petit baiser sur le cuir chevelu. Celle-ci s'arrêta de sangloter, automatiquement, et plongea les yeux dans ceux de son prétendant, avant de poser sa tête contre son épaule et de le serrer encore plus fort...

 

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Si vous avez lu le dernier chapitre, vous savez que j'ai merdé. Mais bon, j'espère qu'il vous a plu quand même !

♥  Bonne St-Valentin à tous !  

 



14/02/2016
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